J’ai tardé à sortir ce nouvel épisode : j’étais pris à fond dans la campagne présidentielle j’hésitais entre Macron et Cheminade parce que j’aime leur vision du progrès et de la modernité

Non je rigole, tu imagines bien moi le système représentatif et la démocratie bourgeoise ça ne m’intéresse pas vraiment. J’adore la politique mais pas de cette façon là : les gens qui glissent des bulletins dans des urnes ils me rappellent un peu les gens qui lancent une pièce dans la fontaine en gardant leur vœu secret et espérant qu’il se réalise...

La politique je l’aime quand c’est les gens d’en bas qui la font, en s’organisant ou pas, pour défendre différentes formes de solidarité et d’autogestion. Donc je vous avoue que les élections en général je m’y intéresse autant que… disons… les fosses septiques d’une manière globale.

Alors pour me faire pardonner des camarades qui vont m’en vouloir de tenir un tel discours et pour leur montrer qu’il y a bien d’autres façons de participer à la vie politique, j’ai tenu à interviewer des militants de courants ou organisations politiques appartenant à un horizon antilibéral sur la place du travail social dans leur vision de la société.

Pour cette première fois j’ai interviewé deux éducatrices militant au NPA. Le NPA pour Nouveau Parti Anticapitaliste c’est une grosse organisation politique d’extrême gauche très présente dans les luttes sociales. Le NPA n’a pas une position facile sur l’échiquier politique parce que les gens qui sont à sa droite font passer ce parti au mieux comme utopiste et immature, au pire comme dangereux pour le pays. Les gens qui sont à la gauche du NPA quant à eux ne comprennent pas pourquoi le NPA perd autant de temps, d’énergie et de moyens financiers à participer à des campagnes électorales perdues d’avance, alors qu’il pourrait travailler à la révolution plus efficacement.

En tout cas ce qui est intéressant avec le NPA c’est que selon le point de vue c’est soit une porte d’entrée soit une porte de sortie des mouvements révolutionnaires. Je vous présente les camarades qui vont nous en parler (...)